La « Théorie du Genre » fait le buzz en ce moment, à la suite du projet, contesté, d’enseigner cette « théorie » au Lycée.
Projet qui a aiguisé les fourches caudines de l’Enseignement Catholique en général et de Christine Boutin (proche de l’Opus Dei) en particulier….
En vérité, la Théorie du Genre explicite, sur le plan de l’orientation sexuelle de chacun et chacune, ce qui était connu de longue date, en psychologie sociale, avec les principes de l’ « Inné et de l’Acquis »
En effet :
« L’inné » définit ce que nous sommes à la naissance, avec nos héritages génétiques, et au hasard des croisements chromosomiques qui ont fait que nous naissions avec un sexe masculin ou féminin !
« L’acquis » définit l’ensemble des signaux reçus de notre environnement social dès notre naissance.
Selon que nous naissions avec, ou sans une zigounette, nos parents choisiront une chambre de couleur bleue ou rose.
Un peu plus tard, nous recevrons des jouets « sexués » :
- des petits soldats, des autos ou des trains pour les garçons…
- des poupées Barbie ou des petites cuisines pour les filles….
Il s’agit là d’une première orientation vers nos futurs rôles sociaux, en fonction de nos sexes initiaux !
Jusqu à la découverte de notre sexualité (ce que Freud a appelé la période « phallique ») nous avons engendré tous ces signaux acquis, peu ou prou.
LE GENRE
Dès que nous découvrons notre sexualité et les sources de plaisir que peuvent nous procurer nos organes génitaux, nous parcourons un nouveau cheminement, une nouvelle découverte de nous-mêmes :
- les plaisirs et interdits de la masturbation.
- l’attirance inopinée et souvent refoulée.., pour le même sexe.
- le fantasme d’appartenir à l’autre sexe, pour en découvrir les attraits.
Malgré le poids impressionnant de notre éducation et de notre culture judéo-chrétienne culpabilisante, il arrive que nous devenions homosexuels ou transsexuels, tout simplement parce que nos ressentis identitaires et nos besoins dépassent les interdits acquis et de leurs conséquences !
LE « MAUVAIS GENRE »
Nous y sommes : en effet, notre culture judéo-chrétienne, encore par trop présente, ne reconnaît que les « vrais » hommes et les « vraies » femmes qui vont créer de « vrais foyers » pour assurer la reproduction de l’espèce et de ses principes perpétrés.
D’où ses conséquences au niveau du mariage des gays, de leurs droits à l’adoption, du changement d’identité des « transsexuels » etc…
LES ARGUMENTS CONSERVATEURS FALACIEUX
Christine Boutin et consorts contestent la « théorie du genre » au prétexte qu’elle n’a rien de scientifique.
C’est exact, mais les religions quelles qu’elles soient, n’ont-elles non plus, aucunes sources scientifiques !
Cela inclut aussi l’éternel débat entre les théories créationnistes et évolutionnistes de la création du monde…
Avant de terminer, je voudrais citer Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient » mais aussi recadrer ma réflexion dans le cadre de mes principes immuables de Liberté-Egalité-Fraternité-Laïcité !
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