Il y a eu la révolution Tunisienne, et le départ de Ben Ali, exilé en Arabie Saoudite.
Rien ne pouvait laisser présager cette première révolution.
De la même manière, personne ne pouvait imaginer la contagion à l’Egypte, et la fuite de Hosni Moubarak pour Charm el-Cheick (provisoirement)
Comme inéluctable, la contagion gagne l’Algérie avec des manifestations au nom de « Bouteflika Dehors » , le Maroc, le Yemen… : tout cela en moins d’un mois !!!
Nul politologue, aussi futé soit t’il, n’aurait pu prédire une telle contagion révolutionnaire aussi rapide, dans les pays du Moyen Orient..
Je vous propose une analyse toute personnelle sur ce phénomène :
Sur le plan socio – politique :
Tous ces pays fonctionnent de manière oligarchique, au mépris de leur peuple, qui, lui, vit, peu ou prou, dans la misère. Leurs Présidents et leur cour, détournent une bonne partie des fonds
publics à leur profit personnel, sous forme immobilière ou placement financiers dans divers paradis fiscaux.
Pour maintenir leur régime, ils contrôlent l’armée et la police, maintiennent « l’état d’urgence » pendant des décennies, interdisent et répriment toutes manifestations, décrètent le
couvre feu, et répriment de manière sanglante toutes infractions.
La complicité Occidentale
La Tunisie, le Maroc et l’Algérie sont toutes trois d’anciennes colonies Françaises.
La France a toujours accueilli en grande pompe les dictateurs de
ces ex-colonies, leur déroulant le tapis rouge, fermant les yeux sur leurs exactions, permettant qu’ils acquièrent de multiples biens immobiliers luxueux à Paris ou ailleurs.
Le cas particulier de l’Egypte :
N’oublions quand même pas que le petit Napoléon Bonaparte avait envahi l’Egypte, y commettant les pires crimes : Pour y avoir été trois fois, je puis vous certifier qu’un certain (mais
relatif) sentiment anti-français persiste encore, après deux siècles.
Au niveau de l’histoire contemporaine : Les Etats-Unis, fidèles alliés d’Israël, avaient trouvé un appui politique de taille et réciproque auprès d’Hosni Moubarak, une complicité ayant abouti au traité de paix entre l’Egypte et Israël, impliquant et non des moindres, une relative étanchéité entre leurs frontières respectives
En contre partie, les Américains ont fourni à l’Egypte un équipement militaire made in US, dont tous les chars de la place Tahrir, à hauteur actuelle d’une subvention d’un milliard de dollars par an…
Il n’empêche que, devant bien admettre le réel des événements, Barak Obaldia lâcha Hosni Moubarak, tout comme Sarkozy lâcha Ben Ali.
Vers une réunification des religions Islamiques ?
Devant ce tsunami croissant de révolutions au Moyen Orient, il convient de se poser les questions essentielles quant à la suite :
Tout le monde le sait, l’Islam n’est pas
un, chaque mouvance, qu’elle soit Sunnite, Chiite ou Salafiste, a sa propre lecture du Coran.
Mais tous les pays du Moyen Orient sont musulmans.
Ceci dit : à partir des évènements actuels, et leurs contagions probables, il est possible que tous les musulmans recherchent davantage ce qui les unit que ce qui les opposent, pour rêver
d’un nouvel empire musulman, en face du monde occidental, qui a trop souvent été donneur de leçons…
Vers la fin de notre civilisation Occidentale ?
N’oublions quand même pas que dans l’histoire, bien d’autres civilisations, arrivées à leur apogée et donc à leur sentiment de suffisance, ont baissé la garde et ont disparu à la suite d’invasions non prévues.
Mouammar Kadhafi avait déclaré en 2010 que la religion Islamique devait devenir la première religion en Europe…et qu’il n’était pas nécessaire, pour y arriver, de décréter une quelconque charia, puisque le résultat serait atteint à terme, par le seul jeu de la natalité…
Vers une révision urgente de nos valeurs et principes
Que ce soit en Belgique ou en France, nous nous plaignons des menaces qui, crise économique aidant, pèseraient sur nos acquis sociaux, alors même que nous vivons encore dans des pays de cocagne, toutes proportions gardées.
En fonction du grand principe de psychologie sociale selon lequel « nul changement n’intervient qu’à partir du moment où rien n’est plus insupportable que le non changement », nos braves peuples ronflent encore bien sur les oreillers de leur confort, considérant comme farfelu ou utopiste, tous risques d’invasion Islamique larvée, se disant que de toute façon, ce n’est pas pour demain…
Alors…, ronflez, brave peuple !