Réflexions citoyenne sur notre Société, ses contradictions, ses déviances,recherche de pouvoirs. Liberté-Egalité-Fraternité-Laïcité, l'Amour, l'Ecologie... Lutte contre l'obscurantisme
Préambule :
En cette fin juillet 2012, nous étions invité par des amis qui ont acheté, sur plan, une magnifique villa dans le « Samanah Resort », situé à environ 14kms de la ville.
Contexte particulier : nous tombions en pleine période du Ramadan, ce qui m’avait fait dire que nous allions à « Ramakech »…
Le Maroc, je connaissais déjà, pour avoir séjourné à Tanger en 2011 : cliquez ICI
Entre nous, je n’y retournais qu’en réponse à une invitation d’amis proches.
Le contexte :
A notre arrivée (via un vol Ryanair direct Gerone-Marrakech), nous fûmes écrasés par la canicule : 48° à la descente d’avion !
Nos amis nous attendaient avec leur voiture personnelle, climatisée.
Après 20’ de route, et après avoir montré patte blanche, nous entrons dans le « Samanah Resort » : une longue avenue bordées de végétation luxuriante, avant d’arriver à leur propriété de rêve : une villa de luxe, son revêtement ocre rappelant la couleur des terres avoisinantes.
Le confort intérieur n’avait d’égal que les aménagements de leur terrain privatif de quelque 2.000 m2 : pelouses entretenues, piscine 10m/5m à débordement, et bien entendu végétation luxuriante, le tout nourri par arrosage automatique. On se serait cru chez… Nicolas et Carla, ou chez je ne sais quels grands de ce monde ayant établis leurs pénates en ces lieux fort à la mode !
Le promoteur initial du Samanah Resort est un Français, mais le projet revêtait une telle dimension que d’autres investisseurs ne tardèrent pas à s’y intéresser, dont le très gourmand Bernard Arnault (LVMH)
Le complexe, initié en 2006, doit, à terme, comporter 600 villas, toutes plus ou moins semblables, à l’exception de leur dimension, du nombre de chambres / salles de bains et bien sûr de la dimension du terrain et de la piscine.
La villa de nos amis est une « petite » à 460.000€ : 280m2, 3 chambres, terrain de 2.000m2, avec piscine à débordements de 10m x 5m. Les plus grandes villas peuvent comporter + de 6 chambres et dépasser largement le million d’euros.
Bien entendu, ces prix ne comprennent pas le mobilier, qui s’achète sur catalogue.
Y séjourner
Pas si simple : exceptionnellement, nos amis étaient venus en voiture depuis Perpignan : + de 2.300 kms, idem au retour.
Comme ils venaient pour deux mois, cela peut se justifier, car, une fois sur place, rien ne vaut mieux que de disposer de sa propre automobile. A défaut, il eut fallu louer au minimum, une Dacia à 25€ par jour.
Alternative : pourquoi pas acheter une petite occasion en France et la laisser au garage ? Faisable, sauf…que cette même voiture doit quitter le territoire Marocain tous les 6 mois !
Par contre, l’on peut engager une bonne, Marocaine, au prix de 15€ par journée de 9 heures (!) et aussi jardinier + pisciniste à 20€ par jour (qui, eux, devront y travailler toute l’année, que le propriétaire soit sur place ou non)
Y vivre à l’année
Pas si simple non plus : il faut, pour cela, obtenir une carte de résident auprès des autorités Marocaines, justifier de revenus suffisants et réguliers, à déposer sur un compte bancaire Marocain ouvert en devises (€) ou en dirhams.
Si compte en devises, il faut les convertir dans une autre banque. Si compte en dirhams, impossibilité de rechanger son argent en euros ou exporter des dirhams, ce qui est formellement interdit. Certes, dans ce cas, l’on peut acheter une auto au Maroc (beaucoup plus chère qu’en France) et l’immatriculer.
Dans un cas comme dans l’autre, la voiture est indispensable, ne fut ce que pour faire les courses à Marrakech, soit dans les grandes surfaces Françaises telles Carrefour ou Auchan, qui affichent des prix supérieurs aux prix pratiqués dans la métropole, soit dans les commerces locaux qui ne vendent que des produits locaux.
Les mauvaises surprises inattendues
Nos amis ont acheté leur villa sur plan, fin 2007 et a été livrée en mai 2010.
A l’heure actuelle, les malfaçons s’accumulent : décollement des revêtements de façades, terrasses qui s’effritent, fuites dans la
piscine, et canalisations d’eau, peintures des balcons à refaire, etc… Rien de bien dramatique en soi, certes, mais
de vagues promesses quant au délais de réparations.
Flou artistique sur les frais de co-propriété, non encore précisés, flou artistique que les coûts d’électricité et de consommation d’eau : « on verra plus tard » disent t’ils, allant jusqu’à dire que provisoirement, c’est gratuit. Pas vraiment, puisque les propriétaires ont reçu une note « provisionnelle » de 900€ pour l’électricité, sans aucun détail explicatif.
Déjà, un problème se pose en terme de stratégie : les promoteurs sont Français, ayant la plupart du temps géré les travaux depuis Paris, sans inclure des Marocains
au plus haut niveau de la direction et du management des travaux. La main d’œuvre locale s’avère difficilement contrôlable, fonctionnant au bakchich à quelque niveau que ce soit.
Plus grave : les propriétaires n’ont toujours pas leur titre de propriété, ce qui en clair, signifie que, si ils souhaitaient revendre leur bien, ils doivent le faire via le promoteur, et à ses conditions, bien entendu …
Au stade actuel, seules 170 villas sont construites et seuls 4 propriétaires y résident à l’année, ce qui donne à l’ensemble, une allure de cité de luxe, certes, mais une cité fantôme. Il est vrai que la température locale en Juillet/août (de 40 à 50°) ne se prête pas à la pratique du Golf , principale attraction locale. Celui-ci comporte deux parcours : 18 et 9 trous : droit d’accès : 35.000€ + cotisation annuelle, bien entendu.
tags : Marrakech, investir à Marrakech, vivre à Marrakech, Samanah resort, villa à Marrakech
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