DSK : RUT, VIOL ET ABJECTION…

J’ai bien failli supprimer mes deux articles précédents relatifs à Dominique Strauss Kahn, mais y ai renoncé.

En effet, ceux-ci avaient été écrits en fonction de différentes coïncidences du calendrier, d’ordre politique et des suspicions de complot, qui depuis, s’écroulent, tel un château de cartes.

Même si l’horizon est encore fort nuageux, les éclaircies se font de plus en plus nombreuses :

DSK ne peut plus dire qu’il ne s’est rien passé !

Aucun élément objectif ne démontre qu’il y avait consentement de sa victime, même si en toute probabilité, ses avocats vont affirmer le contraire (seule ligne de défense)

Les langues se délient : Anne Mansouret, députée PS , Conseillère Générale de l’Eure et mère de la journaliste Tristane Banon, elle-même victime d’une tentative de viol par DSK en 2002, revient sur cette affaire :

Elle aurait pu s’exprimer plus tôt, la maman de Tristane…, mais bon, être à la fois députée et mère ne font pas toujours bon ménage, n’est ce pas… !?

Le New York Post croit savoir que « des proches » de DSK auraient fait le voyage en Guinée pour proposer une transaction financière …à 7 chiffres.

Possible, tout comme le fait que ce soit, aussi, une fausse rumeur.

Ce qui est clair, c’est que DSK et son avocat Benjamin Brafman, juif lui aussi, feront feu de tout bois pour « prouver » que Ophelia Nafissatou Dialo, était consentante.

Ce qui constitue pour elle une lourde et double peine.

Refuser toute compromission ne l’empêchera pas d’obtenir au civil, de très lourds dommages et intérêts.

On peut compter, pour cela, sur le procureur Cyrus Vance Jr qui en fait d’autant plus une affaire personnelle, qu’il avait fait des violences faites aux femmes, sa toute première priorité…et lui aussi dispose d’une armada de moyens d’investigations.

En attendant, pour Sarkozy, un boulevard se déroule pour les élections présidentielles, d’autant plus si bébé dans l’air il y a, cela lui donnera dans l’inconscient d’une partie importante de l’électorat, l’image du « bon père de famille »

Wait and see !

Comments

[Philippe Cabrillon dit "GandHalf"]

J’étais en province récemment pour un mariage, près de Rennes, et à l’hôtel, on m’a demandé si je souhaitais l’option FMI.. !!, Devant mon incrédulité, la réceptionniste m’a expliqué que ça voulait
dire l’option Femme de Ménage Incluse…. Aie, ça craint…, on venait justement de me dire que si DSK s’était payé une partie de jambe en l’air avec une africaine, c’est parce qu’il voulait essayer
autre chose que les seins claires….



Bon, et puis voilà le feuilleton qui reprend, personnellement, je pense qu’une chose est déjà absolument certaine, c’est que jamais nous ne saurons la vérité, que s’est-il passé ce jour là dans
cette chambre d’hôtel… ??? Ce qui est amusant, si toutefois il existe quoi que ce soit d’amusant dans cette affaire, c’est que la stratégie des baveux a gentiment évolué au fur et à mesure qu’ils
étaient instruits des détails et autres preuves relevés par la police d’investigation.



Leur posture initiale prétendait que DSK n’était carrément pas dans l’hôtel, puis devant les preuves évidentes de sa présence, bon d’accords, qu’il était effectivement là, mais qu’il ne s’était
rien passé, qu’il n’avait même pas croisé la femme de ménage, avec les relevés d’ADN, ils s’orientent maintenant vers des rapports consentis… tout ça n’est pas très sérieux, je trouve… ça sent
quelque peu le souffre…. Le truc, c’est que le droit anglo-saxon est notoirement différent du droit Français. Plaider non coupable par exemple, n’est pas ce qu’on pourrait penser ici en France.



Quand un citoyen plaide non coupable, ça ne veut absolument pas dire qu’il est innocent de ce dont on l’accuse, mais qu’il met au défit, en quelque sorte, le procureur, de prouver ses
accusations.



Il faut l’unanimité absolue pour déclarer l’accusé coupable. Si un seul juré a le moindre doute sur la culpabilité de l’accusé, - un juré sur douze - et on peut compter sur les baveux de DSK pour
semer le doute, il sera acquitté.



Mais là encore, s’il est relaxé, qu’il ne faudrait pas confondre avec - déclaré non coupable -, ça ne voudra absolument pas dire qu’il est innocent, mais que l’accusation n’a pas réussi à prouver
sa culpabilité, et/ou que la défense aura suffisamment « démonté » les arguments de l’accusation, contre test ADN de la défense en face des tests ADN de l’accusation, respect absolument scrupuleux
de toute la procédure d’enquête, à tous les niveaux et dans les détails les plus insignifiants….de telle sorte qu’au moins un juré ait ne serait-ce qu’un petit doute…..



Ce qui fait qu’on ne saura jamais la vérité, ce qui montre que la fortune n’est pas étrangère à la solution. Un péquin moyen pris dans cet engrenage n’a aucune chance de s’en tirer. C’est l’autre
pan de ce genre d’affaires…



Quand j’étais aux Etats-Unis, on m’avait bien briffé… J’étais dans une entreprise à Chicago dans laquelle je disposais d’un bureau. Les règles étaient les suivantes, porte systématiquement ouverte
en présence d’une assistante, au moment de prendre l’ascenseur, si je me trouvais en présence d’une assistante, il m’était chaudement recommandé de prendre l’ascenseur suivant…etc..



Et dans les explications qu’on m’a donné, il ne m’a même pas été demandé d’éviter de faire ou de dire quoi que ce soit, ce n’est pas la question, on ne m’a pas non plus demandé d’éviter de draguer,
et je n’ étais absolument pas précédé d’une réputation sulfureuse, (même si le fait d’être Français ne militait pas en ma faveur… les « latin lover » n’ont effectivement pas bonne presse) En fait,
le truc est un peu un sport national là-bas, comme les mariages consenti dans le but exclusif de divorcer dans pas tard avec la moitié de la fortune du type, parce qu’en cas de plainte pour
harcèlement, attouchements, etc…, c’est parole contre parole, et la femme a TOUJOURS raison.., c’est simple.



Il n’est pas nécessaire de faire quoi que ce soit…. Un jour, j’étais dans un immense restaurant à Indianapolis, avec un petit orchestre qui assurait l’ambiance, et l’un des collaborateurs de
l’entreprise qui me recevait avait donné ma carte de visite à la direction du restaurant. Un moment, j’entends les hauts parleurs dirent : « especially for you to day, Philippe Cabrillon, coming
from Paris will play for us…. Yippee… » Tonnerre d’applaudissement tandis que j’étais saisi d’effroi compte tenu du fait que je ne sais pas jouer….



Petite parenthèse : Je me mets au clavier dans une angoisse absolue et tandis que je pianotais en réfléchissant à ce que je pourrais jouer, je me jette à l’eau avec les feuilles mortes, je n’osais
pas regarder autour de moi… l’horreur, mais les autres musiciens étaient eux, de vrais musiciens, des professionnels… Ils avaient deviné dans mes circonvolutions pianistiques, sorte d’intro
vasouillarde, ce me semble, où je voulais en venir, et au moment où j’ai attaqué le thème, ils l’ont tous également attaqué, tiptop chacun leur partie évidemment parfaitement dans le ton que
j’avais choisi, au petit poil… l’enfer…. Parce qu’ils étaient carrés tiptop, au secours…. Bref, je finis par finir et ne donne pas suite à la demande d’un autre morceau par les spectateurs….



En revenant de la scène, je suite arrêté par quelques serveuses, en plus des nanas comme dans les livres…. Et l’une d’entre elles me dit toute son admiration pour ma prestation…. puis pour mon
statut de Français… et plus encore pour celui de parisien… et conclut son propos en m’assenant devant ses copines un magique « I like you to kiss me… !!! » .. m’enfin.. ??!! son attitude et le fait
qu’elle avance tendrement sa ravissante petite bouche façon cul de poule en fermant ses yeux dissipe rapidement mes doutes sur mon anglais… j’avais bien compris la question…. Je lui fais un petit
bisou sur la joue… et elle de me dire… « Ho no.. !!please, a French kiss….your’s a latin lover, it’s a dream for me…. » et moi de dire … : Oups.. et de m’exécuter.



Après quoi, je discute un peu avec elle, sur ses phantasmes, sur ce qu’elle pensait des Français, si elle situait la France en Europe, voire si elle situait l’Europe…d’ailleurs, bref…et je lui
demande ce qu’il en est des relations homme femme, d’un point de vue juridique, ayant encore en tête les précautions qu’on m’avait demandé de prendre dans ce domaine… et qu’elle aurait pu être sa
réaction si elle n’avait pas été d’accord pour le bisou…



Et elle de me répondre dans un immense éclat de rire : " just the time you ask your question, you’d already handcuffed and you’d be in jail " d’accord.. au secours…elle se marre et ses copines avec
!! " juste le temps que tu poses la question tu aurais déjà les menottes et tu serais déjà en tôle "



Je suis scotché, et je lui fais remarquer qu’en l’espèce, c’est elle qui m’a demandé, et qu’il y a des témoins, et elle de se gondoler comme une Vénitienne, de redoubler d’éclats de rire avec ses
copines, et de me dire : " we can try if you like, you’ll see how it works…"



Heu là non, merci… c’est bien comme ça, je comprends… Et de retour à table, mes copains ne m’ont pas vraiment félicité, j’avais visiblement prix un énorme risque, et effectivement, même dans ces
circonstances particulières, et en présence de témoins, et tout et tout, ça n’était pas joué d’avance devant un tribunal, et de toutes manières, ça commençait par la tôle directe, puis passage
devant le juge pour essayer d’obtenir une éventuelle liberté sous caution, en fixer le montant, etc…. l’enfer… le parcours actuel de Dominique en somme.



Le viol est un crime, et les auteurs de ces crimes doivent être punis, il n’y a pas matière à débat sur ce sujet. La frontière entre la grosse drague lourde et envahissante et le viol est tenue, en
fait… Quand un type fait du " rentre dedans ", - c’est le mot - de façon intensive, lourde, c’est très chiant pour tout le monde, essentiellement pour la victime d’ailleurs, mais il n’y a pas de
drame, ni de crime…, et puis un tout petit cran plus loin, il y a contrainte physique (c’est également vrai pour l’éventuel chantage au boulot, quand un type conditionne le maintien du job à des
rapports sexuels) par l’usage de la force pour arriver à ses fins.. et là, ça bascule, ça bascule dans l’inexcusable, dans le crime.. et donc dans la punition.



Le cas DSK est complètement foireux, tout est foireux dans cette affaire, du fait de la fortune de son épouse, du fait de sa notoriété, du fait du principe de l’élection des juges qui doivent
assurer leur promotion… Les deux seuls aspects déjà garantis, me semble-t-il : sont l’enfer que va connaître la victime (si elle l’est), double peine en quelque sorte, car elle va être laminée par
les hommes des baveux, et DSK, qui est politiquement fini, quoi qu’il arrive.



Phill GandHalf

[veillecitoyennelibre : Le Blog d 'EDDY DELHAYE]

Cher Philippe
J'ai savouré ton commentaire, à la fois empreint d'humour, d'expérience, et de bon sens: bravo à toi!